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« Pourquoi permets-tu cela ? Pourquoi tant de souffrances ? Le cancer n’était-il pas suffisant ? »

Bonjour à tous,


Je m’appelle Isabelle, j’ai 35 ans, je suis Martiniquaise. J’aimerais partager avec vous la façon dont, avec la grâce de Dieu, j’ai ouvert les yeux de mon cœur sur la réalité de la présence du Christ à mes côtés.


Née en 1986, j’ai grandi dans une famille de tradition catholique avec mes deux parents et mes deux sœurs. J’ai été baptisée à l’âge de 6 mois. J’ai fait ma 1ere communion et ma profession de foi étant enfant. Mais, je n’ai pas été jusqu’au Sacrement de la Confirmation.

J’ai grandi ainsi, en essayant de m’intégrer dans ce monde dans lequel il est parfois difficile de trouver sa place. Se sentir à sa place dans sa propre famille, à l’école, auprès de ses amis…


Il m’est très souvent arrivé de regarder vers le Ciel et de me poser la question « Qu’est-ce que je fais là ? » Mais surtout « Qu’est-ce que je fais là, dans ce corps ? ». Pourquoi la vie a décidé que je devais être dans le corps de cette « Isabelle » que je n’appréciais pas plus que ça. Je n’étais pas, selon moi, comme je pensais que les autres voulaient que je sois. Alors je me disais « Pourquoi ne suis-je pas plutôt dans le corps de telle ou telle personne ? ». Je trouvais la vie injuste.


J’ai commencé à chercher des modèles auxquels ressembler. J’ai beaucoup imité les actions de certaines personnes que j’admirais : perte de virginité à 15 ans, petits copains et relations sans lendemain, tatouage à 16 ans, alcool, drogue, soirées, nuits blanches et vie intrépide dans le monde de la nuit… Tout ça pour une unique raison : me sentir acceptée dans ce monde. Mais au final l’impact que cela avait sur ma relation aux autres était très négatif : orgueil, égoïsme, envie, disputes, colères, manque d’amour, manque de pardon…

A l'époque, je ne me rendais pas vraiment compte de l’état dans lequel je me trouvais. Je pensais juste que la vie que je menais était normale.

A l’âge de 20 ans, j’ai avorté et j’ai commencé à réellement manquer d’estime vis-à-vis de moi-même. Un an après l’avortement, j’ai rencontré celui qui allait devenir mon époux.


Puis le Seigneur a commencé à placer sur ma route des personnes me témoignant l’existence de ce Jésus dont on m’avait parlé depuis toute petite. Je savais, au fond de moi, que ce n’était pas une histoire inventée mais durant ces années-là mes yeux commençaient tout doucement à s’ouvrir. J’ai décidé de recevoir le Sacrement de Confirmation à l’âge de 31 ans, en 2017.


En 2018, on m’a décelé un cancer du col de l’utérus. Le Ciel m’est tombé sur la tête. Puis, à chaque fois que j’allais à la messe à cette période, il y avait des paroles qui me touchaient directement : le Seigneur m’invitait à vivre ces temps difficiles dans la Joie. Et donc, malgré tous les doutes et les peurs liés au cancer, je demeurais dans la joie.

Début 2019, j’ai subi une opération au niveau du col de l’utérus. L’opération étant très longue (3h) et minutieuse, la chirurgienne a touché ma vessie avec le scalpel. Dans les 24h qui ont suivi, mon corps s’est rempli d’urines. Quant au bout de 24h, le personnel médical a enfin constaté que ma vessie présentait une lésion, ils ont décidé de m’opérer pour la suturer et aspirer l’urine qui s’était propagée dans mon corps. Je n’avais jamais ressenti de douleurs aussi atroces de toute ma vie.


Couchée là sur le brancard, attendant mon tour pour passer en salle d’opération, je pestais et récriminais contre Dieu : « Pourquoi permets-tu cela ? Pourquoi tant de souffrances ? Le cancer n’était-il pas suffisant ? » Et là une voix qui semblait à la fois venir de l’intérieur et de l’extérieur de moi-même me dit : « Je suis avec toi dans la barque, tiens Ma main, n’aies pas peur ». A l’instant même, j’ai su que c’était Lui, Jésus. Ma main s’est serrée, je tenais une main humaine mais elle était non-visible. Une paix m’a envahie. Je suis rentrée au bloc, ils m’ont opérée, je me suis réveillée : ma main était toujours serrée dans la Sienne. J’ai ressenti une Paix et j’ai eu la certitude que j’étais au bon endroit. Chose que je n’avais jamais éprouvée dans ma vie auparavant. Il y a une chanson d’ailleurs qui dit « Dis-nous un mot, tends-nous la main, Nos corps blessés vont refleurir ». Je l’ai entendue pour la 1ere fois cette année et elle exprime bien ce passage de ma vie.


Aussi, à travers mon corps malade, Il m’a permis de réaliser qu’il n’y avait pas que mon corps qui était malade, mais également mon cœur. Mon cœur blessé et endurci : Il l’a restauré, il l’a fait refleurir. Et maintenant je vis ma vie comme une opération à cœur ouvert, laissant le Saint Esprit de Dieu opérer en moi. Avec Lui, désormais, la colère, la jalousie, les beuveries, les divisions, la rivalité et j’en passe laissent place, petit à petit dans mon cœur à l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance…


Depuis, je ne lui lâche plus la main. Il est devant, derrière, en haut, en bas, tout autour de moi. Il me guide et me conduit dans tout ce que je fais. Avec Jésus aujourd’hui, j’apprends l’Amour, puisqu’il est Amour.

Et depuis que je L’ai rencontré, je ne me dis plus « Mais qu’est-ce que je fais dans le corps de cette fille ?! » mais plutôt « Je n’échangerai ma place d’enfant de Dieu, pour rien au monde ! »


Merci Seigneur ! Merci pour ta Miséricorde et ton Amour pour moi, pour chacun de nous.

Je t’Aime !


Isabelle


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