En 1997, je pars en vacances à Sainte Lucie avec mon amoureux Tony qui deux ans plus tard, deviendra mon époux.
(NB : Tony et moi, nous nous sommes rencontrés à 17 ans, amourette d’un an, puis il est parti pour ses études. Nous nous sommes revus 5 ans plus tard : je n’étais pas convaincue. Nouvelles retrouvailles encore 5 ans plus tard, donc à 27 ans et là, c’est autre chose).
Nous sommes donc à Sainte Lucie et au cours des différentes visites, je découvre les singularités de l’habitat de l’île. Je remarque ces maisons recouvertes de toitures bleues et je me dis que si un jour je devais construire une maison, je voudrais qu’elle soit ainsi : peinte en jaune avec une toiture bleue.
Deux ans plus tard, 3 juillet 1999, Tony et moi, nous nous marions. Après trois mois, nous achetons une maison aux Anses d’Arlet. Maison repérée par mon frère Patrick qui vit en Nouvelle Calédonie.
Cette maison magnifique, lumineuse mais ancienne se trouve dans une résidence au-dessus du bourg. Elle a la toiture rouge. Nous l’avons alors peinte en jaune et avons bien sûr renoncé à la toiture bleue. De toute façon, nous n’avions pas les moyens de faire de grands travaux.
Plusieurs années passent et nous nous décidons à rénover la cuisine en y mettant une cuisine aménagée. J’aurais voulu une cuisine rouge mais Tony conseilla de prendre du blanc car la cuisine est petite et le blanc s’entretient plus facilement. Finalement, nous avons acheté une cuisine blanche.
Dans ce même temps, mon frère qui vit en Nouvelle Calédonie me demande de lui chercher une maison à acheter en Martinique sur Trois Ilets, Diamant ou Anses d’Arlet. Je jette un œil mais pas de façon approfondie car je ne prends pas trop au sérieux sa demande (pour moi la distance rend impossible une telle transaction).
Quelque temps après, Jean Pliya vient en Martinique pour une série de temps forts. Je participe à deux temps de prière. Le Seigneur me visite et me guérit. A l’époque, je souffrais énormément au niveau des pieds à cause de la polyarthrite naissante. Je vais jusqu’à témoigner publiquement de ma guérison à De Briant. A l’issue de ces rencontres, j’ai la conviction qu’il faut partir de cette maison.
J’en parle avec Tony qui ne voit pas d’inconvénients d’autant plus qu’il travaille à Fort de France, les enfants rentrent respectivement en 6ème et en CP. C’est donc le bon moment. Je me mets alors à prospecter, particulièrement sur les environs de la capitale.
Les jours suivants, je discute avec mon frère qui est toujours dans une perspective d’achat et il me dit :« C’est ta maison que je veux. »
Et voilà que je lui réponds que si je trouve une maison intéressante à l’achat pour le même prix de vente de la mienne, on fait affaire.
Peu de temps après, de passage chez mes parents, j’entends mon frère Franck qui dit :« J. et L. vendent leur maison. »
Sur l’instant, je n’ai pas réagi mais deux ou trois jours plus tard, ça me revient.
C’est jeudi, je viens de trouver une magnifique propriété à Ravine Vilaine avec du terrain autour. J’appelle Tony pour partager mais il n’est pas emballé car il y a des embouteillages dans ce coin. Nous parlons alors de cette maison, celle de L. et J. ; Tony appelle celui-ci qui propose de passer le soir même tout en spécifiant qu’il doit signer une promesse de vente avec quelqu’un le lendemain. Il pleut des cordes mais nous décidons d’y aller. Nous arrivons là-bas, vers 19h donc de nuit.
Quand j’entre dans la maison, la première chose que je vois, en levant les yeux, c’est ce plafond haut de 5 à 6m avec des poutres apparentes marrons foncées. Je suis émerveillée. Ensuite, je tourne la tête et je découvre une cuisine aménagée, rouge. INCROYABLE !!!
Nous sommes intéressés et ça se sent. J. nous avoue alors, qu’il a rendez-vous pour signer cette promesse de vente mais qu’il préférerait vraiment que la maison reste dans la famille.
A ces mots, nous mettons une option sur la maison. D’autant plus que le prix voulu est autour du prix de vente estimé de notre maison.
Simultanément, j’appelle mon frère pour lui faire une offre de vente pour notre maison. Offre acceptée, la maison est vendue par texto.
Nous faisons les démarches habituelles, promesses de vente, demandes de prêts, sans trop nous encombrer avec tout cela et surtout en confiant tout cela au Seigneur. Au bout de deux mois, nous avons une réponse positive de la banque.
A ce moment, je retourne voir la maison, cette fois de jour. En effet, il faut quand même savoir si les meubles que nous avons déjà, pourront y entrer. Là, à ma grande surprise, je découvre une bâtisse peinte extérieurement en jaune avec une toiture bleue et cerise sur le gâteau, la cuisine rouge. Trois détails qui n’en sont pas. Ce sont des signes.
Les meubles que nous avions, particulièrement les buffets en olivier rentrent parfaitement, au centimètre près, dans les espaces du salon. Un miracle ! Nous emménageons dans cette demeure, le 13 Mai 2011.
Dieu a bien un plan pour chacun et Il donne des signes* pour montrer c’est Lui qui est à l’œuvre.
Cette transaction ne s’est pas faite sans obstacles mais le Seigneur plaçait ses bienfaiteurs.
Lors de notre premier rendez-vous à la banque pour la constitution du dossier, la conseillère nous reçoit avec beaucoup de gentillesse. Après quelques minutes, elle me demande si je suis déjà allée à Medjugorje*. Pourquoi ? Elle avait reconnu un petit bracelet que je portais, typique du lieu.
Ce détail a changé bien des choses dans l’évolution des affaires. Elle s’est battue pour que le dossier passe.
Mais une erreur s’est produite dans l’ordre des transactions : la nouvelle maison a été acheté avant la vente de l’ancienne. Avec les appels de fonds pour déblocage de prêts, nous nous sommes retrouvés avec un découvert abyssal. Nous avons râclé tous les fonds de tiroir, jusqu’aux comptes des enfants et ce n’était pas suffisant.
Cette conseillère s’est démenée pour nous aider à sortir de cette impasse. Cela lui a coûté cher : elle a été mise au placard puis a changé d’agence.
Pendant toute cette période de disette, nous n’avons pas perdu la foi. Nous avons tout remis dans les mains du Seigneur. Nous avions trois enfants en bas âge. Il n’était plus possible sur ce temps de leur faire plaisir, mais surtout il ne fallait pas qu’ils se rendent compte que nous n’avions plus rien. Chaque sou était compté. La seule crainte que nous avions, était ne plus pouvoir nourrir les enfants. Personne n’était au courant de notre situation financière, personne. Nous n’avons pas pensé non plus à demander l’aide des parents.
Le Seigneur est venu à notre secours d’une façon exceptionnelle. Pendant près de trois semaines, (le temps que les comptes s’équilibrent) et ce chaque jour, quelqu’un nous amenait quelque chose à manger : des bananes. Ma sœur me proposait des haricots déjà préparés, des lentilles. Chaque fois, elle disait qu’elle en avait trop. Ça a duré trois semaines.
Nous avons eu toutes les variétés de bananes possibles. Je revois encore toutes ces mains de bananes étalées sous la véranda.
Nous avions tellement de nourriture que nous avons pu en apporter à une amie au Diamant qui était en grande difficulté.
Pour ne pas perdre les fruits, j’ai fait des confitures, des beignets. Ainsi, les enfants étaient ravis de manger des crêpes à la confiture, de bons desserts. Ils n’ont jamais su jusqu’à aujourd’hui, à quel point notre situation était critique.
Encore une fois, nous avons expérimenté la Divine Providence. Chaque jour, nos assiettes étaient remplies. J’ai appris à cuisiner la banane de façon différente pour l’apprécier davantage.
Dieu est venu à notre secours. Il nous a nourrit comme pour le peuple dans le désert. Dieu ne nous laissera jamais tomber si nous nous tournons vers lui d’un cœur sincère.
Cette conseillère est depuis devenue assez proche. Mariée depuis des années, elle n’arrivait pas à avoir d’enfants. Nous l’avons accompagnée dans la prière et le Seigneur l’a exaucée. Elle est aujourd’hui maman de deux petits garçons.
Oui, Dieu est grand. Il bénit ses serviteurs, tous ceux qui œuvrent en son nom.
Magguy
Les signes*
Conseils de LOIM :
Nous vous recommandons de discerner avec votre accompagnateur spirituel (par exemple : un prêtre, un diacre, un frère ou une sœur en Christ de votre Communauté Catholique...) si vous recevez des 'signes'. Notamment, nous vous encourageons à jeûner et prier.
-Matthieu 10:16 Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes.
Međugorje* est une ville de Bosnie-Herzégovine devenue un site non officiel de pèlerinage catholique depuis l'apparition de la Vierge Marie sur la "colline des apparitions" en 1981. Une statue de la "Reine de la Paix" marque le site de la première apparition, et une autre a été érigée devant l'église Saint-Jacques. Du liquide aurait coulé de la statue du Christ Ressuscité située près de l'église. Une croix en béton est installée au sommet du mont Krizevac, au sud.
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